Le laser Q-Switched

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LE DETATOUAGE LASER, DÉFINITION :

Le tatouage désigne l’action volontaire ou accidentelle d’introduire un pigment dans le derme (couche intermédiaire de la peau) ou dans l’hypoderme (couche profonde) dans le but de laisser une trace visible et indélébile.

Ce caractère définitif des tatouages, quelle que soit leur beauté, peut susciter un sentiment de lassitude ou occasionner une gêne dans la vie socio-professionnelle. A ce jour un patient sur deux tatoué consulte pour envisager son retrait.

QUEL LASER UTILSE T-ON POUR LE DETATOUAGE ? FONCTIONNEMENT

Le laser de référence pour retirer le tatouage est le « laser Q-Switched » encore appelé « laser déclenché ». Ce type de laser a fait son apparition en 1983.

Ce laser a la particularité de pouvoir entraîner une défragmentation du pigment de couleur par l’émission d’impulsions laser très puissante sur un temps extrêmement court, de l’ordre de la nanoseconde. C’est ce que l’on appelle un « effet photomécanique ». Ces pigments sont alors pulvérisés en tous petits fragments qui vont progressivement être éliminés naturellement par l’organisme.

Parallèlement à cette défragmentation du pigment, de véritables « plans de clivage » dans les couches superficielles (épiderme) et moyenne (derme) de la peau sont provoquées par l’onde de choc de l’impulsion laser.

La cicatrisation de la peau et la digestion du pigment par l’organisme mettront alors du temps.

Ceci explique que l’intervalle entre 2 séances soit long (2 mois minimum) et que le protocole de détatouage laser le soit tout autant. En effet il faut en moyenne 2 ans pour retirer un tatouage. Il faut donc se montrer patient et motivé.

Les lasers « pico-secondes » sont des lasers Q-Switched censés accélérer le processus et diminuer le nombre de séances. Leur supériorité par rapport au laser Q-Switched classique n’a jusqu’ici pas été démontré.

De ce fait, Le Dr Mounier a fait le choix d’un laser Q-Switched classique de la marque Spectra distribué par la société LUTRONIC.

DEROULEMENT DE LA SEANCE :

Le détatouage au laser est douloureux. De ce fait, au préalable de la séance, le Dr Mounier vous prescrira l’emploi d’une crème anesthésiante (crème Emla).  Il faut l’apposer en couche épaisse sur le tatouage 2 heures avant la séance et protéger la zone à traiter par un film (film alimentaire ou pansement).

Durant la séance, les yeux sont protégés obligatoirement par la mise en place de lunettes adaptées ou de coques protectrices.

APRES LA SEANCE, LA PHASE DE CICATRISATION :

Immédiatement après le tir, l’impact laser entraîne un blanchiment « duveteux » ainsi qu’une rougeur autour du tatouage.

De petits saignements sont possibles et sans gravité.

Un léger gonflement de la zone traitée peut apparaître et disparaitra dans les premiers jours après la séance.

La formation progressive de croûtes est habituellement observée et disparaîtront dans les 8-10 jours qui suivent la séance. Des pansements gras ou des crèmes cicatrisantes seront maintenus jusqu’à leur chute. Il ne faut pas arracher les croûtes.

Vous pouvez également ressentir des sensations de démangeaisons, symptômes classiques accompagnant d’ailleurs tout phénomène cicatricielle.

On observe alors une décoloration progressive de tatouage.

COMBIEN DE TEMPS ENTRE CHAQUE SEANCE ?

Il est communément admis qu’un intervalle d’au moins 2 mois soit nécessaire entre chaque séance afin de limiter le risque de séquelles cicatricielles, en particulier celle de voir apparaître progressivement un « fantôme hypochromatique » du tatouage : on entend par là, la forme du tatouage perdant sa couleur mais qui prend progressivement du relief. Si ces modifications de peau ont tendance à apparaître, il faut espacer les séances davantage.

Pendant cette période cicatricielle, l’éviction de toute exposition solaire est conseillée jusqu’à résolution complète des rougeurs. Des risques d’hyperpigmentation transitoire post-inflammatoire peuvent survenir surtout si la protection solaire après la séance n’est pas rigoureuse.

De même, pas de séance de tatouage sur une peau bronzée.

Eviter le contact prolongé avec l’eau le jour de la séance (pas de piscine, sauna…).

LE NOMBRE DE SEANCES :

La rapidité et la qualité du détatouage dépendent de nombreux paramètres :
– La densité du pigment : plus elle importante, plus le nombre de séances sera élevé.
– La profondeur du pigment : selon s’ils sont situés dans le derme (couche intermédiaire de la peau), ou plus profondément inclus dans la peau (cas des tatouages amateurs, fait à main levée ou des tatouages traumatiques).
– La nature du pigment : encre de Chine ou charbon de bois plutôt utilisé pour les tatouages amateurs ou rituels. Pigments organiques et minéraux (fer, brome, aluminium …) de structure complexe utilisés pour le tatouage professionnel.
– La taille des particules de pigment : l’utilisation de particules par le tatoueur dont la taille est élevée permet au tatouage de persister dans le temps et de conserver sa couleur initiale. De ce fait, l’utilisation de particules de taille élevée, augmentera le nombre de séance nécessaire au détatouage.
– La couleur du pigment : c’est le cas du bleu turquoise, bleu roi et du vert dont l’effacement partiel ne peut être actuellement que partiel.
– La qualité de la peau.

En conséquence de tout cela, le nombre de séance est variable. Il faut compter entre 2 et 4 séances laser pour un tatouage amateur. Entre 12 voire 15 à 20 pour un tatouage professionnel.

Ainsi l’ensemble du traitement peut s’étaler sur 2 ans ou plus. Il faut être donc patient pour obtenir un effacement de son tatouage qui parfois ne sera que partiel pour les raisons précédemment exposées.

PARTICULARITÉS EN FONCTION DES TATOUAGES :

Le tatouage amateur :

S’il est superficiel et peu dense, il s’efface en général rapidement entre 2 et 3 séances. Cependant, un tatouage fait à main levée peut entraîner une répartition beaucoup plus hasardeuse de l’encre dans la peau et se retrouver ainsi dans la couche profonde de la peau, au-delà de la portée de tir du laser, ce qui pourrait entraîner à terme la persistance d’une ombre résiduelle.

Le tatouage professionnel :

Réalisé avec des pigments de couleur noir, le nombre de séances nécessaire est en moyenne de 5 à 10.

Les tatouages couleurs posent problèmes du fait de la multiplicité des pigments utilisés, leur nature et leur densité.

Le tatouage ethnique :

S’ils sont réalisés à base de pigments organiques (charbon de bois, noir de fumée) : 2 à 4 séances seront nécessaires. L’effacement est plus long lorsque le pigment utilisé est à base de khôl.

Le Tatouage cosmétique :

En présence de tatouage de couleur chair marron ou hâlé, le traitement par laser peut entraîner un noircissement immédiat et transitoire avant son effacement.

Le Tatouage traumatique :

Résultant de l’inclusion plus ou moins profonde dans la peau de fragment de goudron ou de terre, nécessitent en règle générale des protocoles court de traitement, 2-3 séances sont nécessaires.

Contre-indication formelle pour les poudres d’arme à feu : risque de micro-explosion lors de l’impact laser.

COMPLICATIONS :

Cicatrices :

Risque de cicatrices hypertrophiques par soulèvement de l’épiderme (liée au fait que la peau soit « saturée » en encre). Il faut espacer les séances si ce phénomène survient.

Aspects cicatriciels dû à l’arrachage intempestif des croûtes

Hyperpigmentations ou à l’inverse, hypopigmentations

(décoloration de la peau) : phénomènes réversibles avec le temps.

Virage du pigment :

Rencontré surtout dans les tatouages cosmétiques. Due à la composition de l’encre utilisée lors du tatouage. Virage au noir des pigments blancs, chair et rose. Ce phénomène est transitoire mais peut persister plusieurs mois et contre-indique de ce fait la reprise des séances laser.

Réaction pseudo-lymphomateuse :

Fait des tatouages rouges, parfois déclenché par une réaction au soleil après la séance. L’aspect clinique est celui d’un placard inflammatoire qui démange en regard du pigment en cause. La composition du pigment utilisé est en cause. Leur prise en charge relève de laser CO2.

Syndrome des loges :

Fait des tatouages circonférentiels sur des zones dont la peau est peu extensible comme la cheville ou le poignet. Après la séance de détatouage, l’œdème réactionnel peut être très important et entraîner un phénomène de « resserrement » de la peau et des phénomènes de compressions dont la prise en charge urgente est chirurgicale.

Le laser est une haute technologie. Les lasers utilisés au cabinet sont des lasers de classe IV, nécessitant une formation et une pratique médicale. Le traitement est exclusivement réalisé par le Dr Mounier avec un laser de dernière génération.

Les actes de médecine esthétique sont soumis à la TVA à hauteur de 20%. Le tarif indiqué est exprimé par séance, TVA comprise. Il n’y a pas de prise en charge possible par la sécurité sociale.

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